

Si j’ai envie d’en parler aujourd’hui, c’est parce que je la ressent de plus en plus. Je souhaitais donc aborder avec vous, à chaud, ce sujet qui me dérange fortement.
La pression sociale… ça te dis quelque chose ? C’est elle qui, produite par la société, défini ce que nous devons être ou faire. On y est tous plus ou moins confrontés au long de notre vie, et ce, de plus en plus avec l’influence médiatique. Ces mamans à la superbe maison, épanouies dans leur couple et avec leurs enfants parfaits, ces fitness girls au mode de vie impeccable, ces mannequins vegan au corps de rêve, ce narcissisme débordant sur les réseaux sociaux, tu vois de quoi je parle ? À l’heure où la liberté est à son paroxisme, ne sommes-nous pas en train de retourner en arrière entre jugement et intolérence face à cette course à la perfection ?


Bon alors, c’est pour quand les enfants ?
J’aurais 27 ans dans quelques mois, je suis en couple mais j’aime aussi sortir, voyager et j’aimerais créer mon entreprise. Alors oui, on est bien loin du schéma normé : CDI, mariage, enfant, maison. Je suis épanouïe dans ce modèle qui est le mien. Mais à l’approche des 30 ans, je vois toutes ces anciennes connaissances se marier, faire des enfants, et naturellement, ça me met mal à l’aise et me fait me poser certaines questions.
Ajoute à cela un tas de “ah oui, 8 ans de relation, alors c’est pour quand le bébé ? ” “Il attend quoi pour te demander en mariage ?” Preuve qu’on se met la pression soi-même, mais que les autres sont aussi bien là pour nous la rappeler !
Alors, je me demande si je ne manque pas de maturité ? ou même, si mon côté maternel ne serait pas anormalement absent ? Je ne ressent pas ce besoin si vital qu’expriment certaines femmes. Pire encore, je me demande si je suis vraiment “normale”. D’ailleurs, je déteste ce terme. Mais en fait, c’est quoi la norme ? Il n’y a pas de norme. Ou alors, il y a autant de normes qu’il y a d’individus sur cette terre. Ces saletés de normes sont définies par notre société et se sont elles qui nous font culpabiliser, pour que l’on rentre à tout prix dans de fichues cases. Elles nous conditionnent, nous crééent des besoins qui ne sont pas les nôtres.
Je commence donc à penser à tout cela, à essayer de me projeter, et finalement, ça m’angoisse affreusement. Normal, je n’en ai pas vraiment envie pour le moment. Je ne vais pas me créer une envie qui n’est pas la mienne. Evidemment que je veux des enfants, et même si je n’en voulais pas ? ce serait très bien ainsi, si ce choix est le mien et qu’il me rend heureuse, l’avis des autres ne doit pas m’importer. Aujourd’hui, j’ai encore besoin d’accomplir certaines choses dans ma vie pour être pleinement épanouïe. Et ce déclic apparaîtra peut-être après cela. En tous les cas, ne jugez pas quelqu’un qui ne souhaite pas avoir d’enfant. C’est son choix. Bref, aujourd’hui je suis très heureuse comme ça, je préfère avancer et voir ce que la vie me réserve plutôt que de me mettre la pression en permanence.
Lâcher prise et dire merde
La modernité a donc profondément bouleversé les rapports de l’individu à la société. Sont en partie en cause : l’explosion d’internet, des réseaux sociaux et l’omniprésence des médias dans l’environnement de chaque individu. La société nous renvoi des modèles bien souvent sur-réalistes, qu’on essaye malgré tout d’atteindre tant bien que mal, jusqu’à s’épuiser et se perdre. Il faut réussir professionnellement, être marié et avoir 2 enfants avant 35 ans, être sportif, intelligent, vegan, défendre la cause animal, sauver la planète, pratiquer l’éducation positive, avoir une belle baraque… EUH Les gars STOP ! c’est impossible pour une seule et même personne d’incarner tout ça à la fois ! En effet, je comprend que certains aient envie de devenir une meilleure version d’eux-même et de se donner des objectifs, mais allons y par étape et restons nous-même avant tout, on est pas des super-héros.
S’accepter soi-même, tolérer les autres
Alors, pourquoi modifier ta vie si tu es heureux, là, tout de suite? Pourquoi bousculer les choses si tu n’es pas prêt et que tu ressent que ce n’est pas le bon moment ?
Toi seul sait ce dont tu as besoin pour être épanouï(e). Je sais que c’est difficile de se détacher de ces normes sociales tant elles sont partout autour de nous, et ce, tout au long de notre vie. J’apprend encore moi aussi. Mais par leur faute, il y a tellement de gens malheureux, qui font mine à travers une vie et des choix qui ne leur correspondent pas ! Alors trop gros(se), trop maigre, pas marié(e), sans enfants, célibataire, pas assez de poitrine, pas assez musclé, bisexuel(le), en couple avec quelqu’un de plus jeune… ON S’EN FOU. Ce qui compte réellement, ce sont nos envies à nous et pas celles que nous imposent la société. Assumons pleinement ce que nous faisons et ce que nous sommes. Seul notre jugement intérieur compte, et dieu sait combien nous sommes déjà si dur avec nous-même. En le comprenant, je suis persuadée qu’on se rapproche un peu plus du vrai bonheur, en faisant nos choix en autonomie et en pleine conscience.
Je pense que l’on construit la société de demain à travers nos actes bien sûr mais aussi par le biais de nos valeurs de tolérance et d’ouverture d’esprit. Ce serait peut être bien d’accepter les autres tels qu’ils sont, mais aussi dans leurs choix et leur manière d’agir.
Et toi, t’as déjà ressenti la pression sociale ?


Un billet d’humeur qui dit haut et fort ce que beaucoup ont besoin d’entendre, qui rassure et déculpabilise. Joli message ma Julie, keep going !